Après avoir (un peu) diminué les taxes sur l'électricité et augmenté (bien plus) celles sur le gaz, le 29 novembre dans le cadre de l'examen du budget pour 2026, les sénateurs se sont attaqués le 1er décembre aux « petits colis ».
Pour augmenter singulièrement la taxe devant les frapper.
Des mesures affectant tout particulièrement le monde rural.
Pour l'électricité, la baisse serait de 11 à 45 € par an1, alors que pour le gaz la hausse serait de 12 à 80 € par an1.
Pour les « petits colis », les sénateurs ont décidé de porter la taxe adoptée par les députés de 2 € à 5 €, soit plus du double.
Les sénateurs sanctionnent donc le gaz, pourtant utilisé par 30 % des ménages ruraux, et la sanction n'est pas équivalente à la prime à l'électricité, inférieure pour une part des ménages équivalente2.
Objectivement, les « petits colis » sont devenus quasi indispensables pour une majorité de la population rurale : du fait des prix pratiqués par les plateformes3, mais aussi en raison d'une distribution locale insuffisante et des problèmes de mobilité accrus en raison d'une forte proportion de personnes âgées.
Appliquer une taxe de 5 € à des produits d'usage fréquent facturés 10,15 ou 20 €4 ne peut être qu'une punition pour une population vivant pour partie avec les minima sociaux.
Mais qui sont donc ces sénateurs ? Un petit rappel semble s'imposer5.
Les sénateurs sont élus au suffrage universel indirect, c'est-à-dire par de grands électeurs.
Les grands électeurs sont :
- des députés et des sénateurs ;
- des conseillers régionaux élus dans le département,
- des conseillers généraux,
- et des délégués des conseils municipaux qui représentent 95 % des quelque 162 000 grands électeurs au total6.
Cela semblait devoir être dit.
1 Selon les consommations.
2 SDES rapport 2024.
3 Qui ne sont pas toutes chinoises.
4 Bureautique, petits outils et accessoires, vêtements, etc.
5 Une majorité de la population ignore comment ils sont élus.
6 Élection des sénateurs.
