« L'unanimité est acquise sur ce point, y compris chez les historiens, et même parmi tous ceux ayant quelque chose à déconstruire : jusque dans les années 60, la vie en France était un long fleuve très tranquille.
Les guerres appartenaient à la fiction, comme la peur atomique et les grandes épidémies. L'anxiété n'existait qu'au théâtre et les difficultés matérielles, la pauvreté ne se voyaient qu'au cinéma.
Né Chèque emploi-service (CES), le Chèque emploi-service universel (CESU) aura 30 ans dans quelques jours.
Venu au monde (français) dans une décennie qui fait penser à l'actuelle, il est le rejeton d'une gouvernance très taxatrice : CSG en 1990, CES en 1994, CRDS en 1996, taxe sur les logements vacants en 1998, pour ne citer que ces exemples. Car le CESU, présenté comme un instrument d'inclusion sociale et de simplification (!), visait surtout à améliorer la collecte de charges et d'impôts face à des déficits se développant déjà dans l'allégresse.
À profiter de ou subir ses services, la majorité du public ne connaît pas CRITEO, une entreprise française spécialisée dans la technologie et qualifiée de championne du reciblage publicitaire1.
Emblématique « licorne » française2,3, la société vient d'annoncer son intention d'émigrer aux États-Unis en passant par le Luxembourg4.
Un bien ou un mal pour la France ? Pour l'Europe ?